Après quelques années passées à écrire des histoires et à chercher un ou une illustratrice, mon chemin a croisé celui de Marie.
Marie et moi, on a un rêve commun : créer un livre et le publier. Croisées de chemins, croisement d’idées, d’univers et de valeurs… Et voici un projet qui se concrétise : l’album Le galet qui cherchait sa rivière, destiné aux enfants.
L’histoire de l’album du galet
Que diraient ces galets de rivière s’ils pouvaient parler ? Des milliers, des millions d’années que l’eau passe sur eux ou le vent quand les rivières sont à sec ; ce qui arrive de plus en plus souvent ! Cette eau les a façonnés en leur donnant de la rondeur. Ils sont les témoins d’une vie minérale où la faune et la flore se meuvent au gré des courants et des méandres.
Témoins parfois de l’activité des hommes, qu’elle soit utile ou ludique, les galets sont ou ont été foulés, par exemple, par les lavandières ou la pêche.
Ils n’ont pas de strates comme les arbres pour connaître leur âge, pas vraiment de noms. Les galets s’inscrivent dans le temps et suivent le cours de l’humanité.
Quelle fonction peut avoir un galet de rivière hors de sa rivière ?
L’identité et l’écologie, les sujets de mon album jeunesse
Je crois que c’est mon point de départ pour l’idée d’écriture de cet album. Que peut devenir un galet hors de sa rivière ? Par extension à l’humain, que devient quelqu’un qui vit hors de l’écosystème qui lui est nécessaire pour s’épanouir et s’accomplir ? Le premier sujet de mon histoire est là : l’identité. Un être humain, et même un être vivant, a des besoins fondamentaux.
Des paragraphes répétitifs dans mon récit sont basés sur la même structure « Au fond de ma rivière aussi… ». Ils servent à mettre en avant le milieu naturel du galet par opposition à son nouvel environnement. Cette structure narrative donne sur le fonds un mouvement au récit.
Elle sert aussi à faire réfléchir à ce qu’est un milieu dans son ensemble, à son équilibre, son écosystème. On a là le deuxième sujet de mon album, l’écologie.
La nature dans mon album Le galet qui cherchait sa rivière
Si Le galet qui cherchait sa rivière contribue à donner ou redonner l’envie d’être dans la nature, en l’admirant, en l’écoutant, en la respectant, alors j’en serais fière. Je ne peux pas me passer de voir évoluer des espaces naturels. La nature est un lieu de ressourcement, de respiration, d’énergie. C’est une source d’inspiration infinie pour écrire, quel que soit le genre de littérature.
Le galet qui cherchait sa rivière met la nature à l’honneur. Je n’ai introduit qu’un seul personnage humain, un petit garçon. Il sert de passeur, de sauveur pour le galet. Un galet ne saurait reprendre sa place seul.
L’humain a, dans mon album, le pouvoir d’agir sur la nature, favorablement. C’est pour cela peut-être que je ne lui ai pas donné de prénom ; il est un personnage secondaire.
Mon engagement d’autrice dans mon écriture
En tant qu’autrice, j’aspire consciemment à faire passer des messages.
Mes convictions écologistes transparaissent dans mes récits pour la jeunesse. J’utilise parfois un ton grave, mais ici dans Le galet, le style d’écriture est poétique et non moralisateur.
L’ambiance est bucolique, champêtre. Les illustrations de l’album mettent magnifiquement ce décor en valeur.
Retrouvez-moi sur Instagram en images pour mes aventures livresques.
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