Un français adulte de niveau moyen connaît 5000 mots environ.
En lisant, on apprend forcément de nouveaux mots, même à nos dépens. Plus la lecture est d’un niveau élevé, plus ce sera le cas.
On trouvera dans la catégorie littérature grise, essais, manuels, thèses…, donc du vocabulaire spécifique et d’un niveau soutenu.
Mais dans la littérature de fiction aussi, on saisit forcément de nouveaux mots qui enrichissent notre culture générale, pour peu qu’on en cherche la signification.
Je ne sais pas vous, mais personnellement, dans mes cahiers d’écriture, je recopie les nouveaux mots et je note leur définition. C’est un bon moyen pour les mémoriser. Lire et se divertir, c’est génial, apprendre de nouveaux mots/concepts, c’est gratifiant.
Le vocabulaire spécifique dans la littérature blanche
J’ai récemment eu entre les mains, un livre dont j’ai découvert beaucoup de mots.
Il s’agit d’un livre particulier et délicieux : Hortus de Gabrielle de Lassus Saint-Geniès. Ce livre est à la fois un recueil de poésie et un atlas botanique illustré.
Ainsi par ordre alphabétique, des plantes sont nommées, puis suivies d’un quatrain. Or, une richesse incroyable de vocabulaire horticole ou de références mythologiques, historiques, religieuses… sont présentes dans ces vers. Même les verbes et adjectifs sont recherchés.
Moi qui écris de la poésie voici un panel de mots que j’ai découverts :
Rimes adornées : décorées, parées (p.26),
Lampas ; étoffe de soie (p.32),
Épamprant : supprimer les jeunes rameaux inutiles (p.32),
Théorbiste : joueur de théorbe, instrument à cordes pincées (p.42),
Fusaïole : objet rond percé qui sert au filage (p.44),
Agreste : Champêtre (p.44),
Verticillées : feuilles disposées en anneaux (p.50).
Je vous fais découvrir un quatrain extrait de ce livre :
Avoine folle
« Un aspic mordit d’Hermès la sandale preste :
Il perdit son caducée dans l’Avoine folle.
La graminée voleuse en fit sa fusaïole
Prête à filer en prairie son venin agreste. »
On a là un aperçu du vocabulaire déployé dans ce livre. On peut aisément parler d’érudition.
Lire pour améliorer sa culture générale
On le voit un seul livre peut nous faire faire un bond en termes de connaissances et d’acquisition de vocabulaire. Si vous souhaitez apprendre du vocabulaire sur un domaine en particulier, les lexiques vous aideront, les ouvrages spécialisés ou les sites internet également.
Il ne faut pas s’y tromper, n’importe quel livre est susceptible de nous faire évoluer en tant que lecteur, lectrice au niveau de la langue. Autant alors varier ses lectures, entre littérature blanche et littérature grise.
La poésie fait souvent des références linguistiques à la mythologie, à l’histoire religieuse, à la nature et aux sentiments aussi.
Mes références représentatives en la matière :
- Victor Hugo, Les contemplations,
- Poèmes de Victor Hugo en BD, Éditions Petit à petit
- Gabrielle de Lassus Saint-Genies, Hortus, Éditions Erick Bonnier,
Dans les romans policiers, on touche au vocabulaire policier, d’enquête, à la psychologie humaine…
Autres exemples de lectures riches en vocabulaire :
Watership down qui parle constamment de la météo, de plantes, de descriptions géographiques.
Le roman Une rose seule de Muriel Barbery est un mine d’informations sur le Japon (coutumes, noms de fleurs, temples, cuisine…).
Bref, lisez ! Les auteurs et autrices se documentent pour leurs livres donc ce sont de véritables mines d’informations et de richesse linguistique. Ouvrez vos horizons.
Des comptes à suivre sur les réseaux sociaux et des podcasts au sujet de la langue et du vocabulaire :
@lerobert_com, Instagram,
@redactographe, Instagram,
Podcast 6001 mots
Podcast Parler comme jamais de Laélia Véron, sur Twitter (@laelia_ve).
Et vous, vous cherchez à enrichir votre langage en lisant ?
Leave a Reply